Le poker et les hommes d'affaire

Le poker et les hommes d'affaire

Quand on est un homme d’affaires plein aux as, on n’a pas peur d’en griller quelques-uns dans des parties de poker high-stakes. Et cela donne la possibilité à ces barons de la finance ou du négoce de se confronter à ceux des tables de poker. Les businessmen du XXIe siècle sont pour beaucoup devenus des experts du poker. Qu’ils soient gestionnaires de fonds ou spéculateurs professionnels, gourous de l'investissement ou magiciens-magnas de la bourse, leur expérience professionnelle leur a appris à maîtriser les risques et à savoir quand placer leur argent et quand résister à cette envie. Et au poker, ça compte !

Voici quelques exemples d’hommes d’affaires détenteurs des plus grandes richesses mondiales qui n’ont pas eu peur de battre leurs cartes avec les meilleurs joueurs du monde. Cela donne bien souvent des parties de haut vol qui entrent à jamais dans les livres de légendes de la jet set.

Paul Newey ou l’art et la manière de flamber la petite bagatelle d’un million de dollars

Fondateur d’une grosse entreprise financière britannique, Paul Newey possède une jolie petite fortune s’élevant selon certaines estimations à 220 millions de livres. Alors, quand il s’agit de sortir de sa tire-lire ou devrais-je dire de son coffre-fort, la modeste somme de 1 million de dollars pour participer en 2012 à l’un des plus gros tournois, il n’hésite pas. Allant jusqu’à affirmer que pour lui, « cela ne représente pas grand-chose » puisque ça lui offre l’opportunité de jouer contre les meilleurs joueurs. Il ne surestime pas son expérience de joueur de poker mais affirme que pour progresser, des combats avec les titans à prix d’or lui sont plus que bénéfiques.

Quant aux maîtres de ces parties de poker assez « inéquitables », ils ne trouvent pas cela déloyal et affirment que ceux qui ont réussi à devenir des gros bras de la finance ont toutes les cartes en mains pour devenir d’excellents joueurs.

Le poker serait-il un sport cérébral de masse ?

C’est peut-être ce que pense Alexandre Dreyfus, homme d’affaires et dirigeant d’une grosse société puisqu’il ne se contente pas de jouer au poker, mais veut aussi que la pratique devienne un divertissement à la portée de tous, moins élitiste financièrement et donc plus populaire ! C’est une vraie ligue sportive du poker, qu’il a créée. En tout cas, à la course aux actions et royalties, Alexandre arrive en tête. Il est aujourd’hui devenu incontournable dans le monde du poker.

Un homme d’affaires qui donne fort à faire à ses adversaires

Côté enjeux élevés, Curt Kohlberg, un autre homme d’affaires américain n’a rien à envier. Sa fortune personnelle s’élèverait à plus de 100 millions de dollars, ce qui lui laisse une bonne marge pour le capital du joueur. Mais qu’on ne se méprenne pas ; il gagne souvent. Il vit les tournois comme une compétition en aspirant à toujours plus de dopamine. Il semblerait qu’il joue comme il dirige son entreprise !


Talal Shakerchi un investisseur plus qu’investi sur le tapis

Talal Shakerchi , ce PDG britannique de la société Meditor Capital Management Limited a l’habitude de gérer à perfection les fonds d’investissement dans le monde des affaires internationales. Et quand il doit gérer ses mains sur le tapis vert, ce n’est pas une mince affaire !

Dan Fleyshman ou quand « la valeur n’attend pas le nombre des années »

Entrepreneur, parfait investisseur et légende du monde des affaires, Dan Fleyshman est le plus jeune (23 ans) à avoir jamais fait coter son entreprise en bourse. Mais comme le dit le Cid, sa jeunesse ne l’a pas empêché non plus de se mettre en scène au poker et de faire de bons scores puisqu’il a remporté en son temps, sept tournois de classement.

Faut-il en conclure que pour être un bon joueur de poker, il faut savoir appliquer nos compétences professionnelles sur le tapis ? Possible, mais on peut aussi se poser la question de savoir s’il n’est pas aussi possible de tirer des leçons de vie du no limit ?